Yupik

L’origine de ma démarche est de produire chaque jour un dessin. Comme une sorte de rituel qui inciterai à être sensible au monde, à ce qui m’entoure.

J’appréhende le dessin pour ce qu’il engendre comme langage, comme énergie. Se plonger dans le dessin c’est avec sa propre main voir le pire et le meilleur. C’est pour cela que j’explore et exploite le trait sous toutes ses formes.

Le dessin n’est pas fait pour être beau. Le dessin est langage premier, au-delà de toute esthétique ; le geste le plus proche de nos mémoires préhistoriques à Nous-même.

Dessiner c’est donner à entendre un langage secret, que le geste soit assuré ou tremblant.

Parfois, le langage du dessin est si dur à entendre que l’on est obligé d’y écrire une « légende », pour assouplir le trait et le propos. C’est pour cela que vous trouvez toujours une légende à mes dessins.

Les sources d’inspirations sont très primaires : les émotions, des choses que je vais voir dans la rue ou entendre, ou vivre, les rêves, les mots. Les bêtes aussi, pour ce qu’elles renvoient de nous même : La « bestialité » enfouie en chacun de nous que l’on nomme « pulsions »