Sculptures et structures poétiques.
Né à Besançon en 1960, vit depuis 30 ans en Eure et Loir, actuellement installé à Arrou, participe à de nombreux événements locaux comme «le jardin des contes» depuis 2009, SACVAL à Conie-Molitard et aux expositions du collectif d’artistes «Courant d’art».
Dans un paysage artistique bouleversé depuis le vingtième siècle par la priorité donnée à l’approche intellectuelle des oeuvres, réaliser de la sculpture traditionnelle au burin pourrait faire passer les derniers artistes attaquant la matière pour des dinosaures. Pourtant il n’en est rien car surmonter la difficulté du bloc de pierre ou de bois ouvre la voie à des réalisations plus complexes et abstraites, la technique n‘étant plus un handicap mais un avantage.
Sculpteur sur bois dans les années 1980 et malgré une suspension créative de plus de dix ans, j’entreprends depuis une nouvelle recherche ayant pour base la sculpture traditionnelle mais limitée dans l’espace, et l’expansion d’une oeuvre face à la nature qui finira maîtresse de toutes choses.
Ce n’est pas l’homme qui détruit la terre mais la terre qui tend à s’en débarrasser. Aveuglé par son orgueil, il circule «au bord de l’abîme».
Ce nouveau regard a donné naissance aux structures poétiques alliant texte, éléments divers et interpénétration du spectateur dans celles-ci (le regard pour «le miroir aux alouettes», les souvenirs d’enfance pour l’oiseau soleil).
Une nouvelle étape est franchie en 2009 avec «Héphémèrarbritudes», série de quatre installations pour extérieur à bases de petits arbres peints en blanc. Cette histoire se termine par «l‘âge de mes cendres» exposée à Illiers Combray en Octobre 2011, dans l’urne contenant les restes calcinés de ces oeuvres éphémères qui ne font qu’un instant partie de notre vie comme notre vie ne fait qu’un instant partie de l’univers.
N’abandonnant pas pour autant la matière, «L‘étrange histoire de Zéla’ar Mor» illustrée par douze sculptures sur pierre basées sur l’imagerie médiévale est en train de prendre corps au fond de l’atelier.
Pour entériner ce lien nouveau entre matière et pensée et en collaboration avec Olivier Bonvin, peintre, François lebert, poète et Didier Leplat, photographe, j’ai crée en 2009 «l’Aréopage», journal du collectif courant d’art comportant trois numéros par an.