Pierrette Cornue expose aux Ateliers Zone Art du jeudi 27 août au dimanche 14 septembre
Parcours : née en 1960, vit et travaille à Besançon (France)
De 1993 à 2001 : Cours Ecole Régionale des Beaux-Arts Besançon cours du Elève du peintre Issao TAKAHASHI pendant 8 ans
2002 : décision de me consacrer totalement à l’expression artistique *COMMENT RIRE*ou comment exprimer l’existence humaine et sa précarité ?
Ruminer encore et encore pour alimenter ma petite comédie picturale avec en tête l’idée que le plus important reste à faire !
A partir de ce constat, ma réflexion autour du tragicomique, « le monde est un théâtre » continue pour traduire cette accumulation de perceptions qui entoure le chaos des têtes sans vouloir à tout prix chercher un sens à ce qui n’en à peut-être pas. Il s’agit plutôt de mettre en présence les émotions contenues dans mes personnages afin de provoquer surgissements ou fulgurances sans quoi la peinture n’aurait aucune saveur.
Cette voie me ramène comme une obsession à l’oeuvre de Beckett, toujours, et entrecroise avec elle, celle de créateurs comme Pina Bausch, François Cheng
La fréquentation de ces différents auteurs me permet une meilleure compréhension des hommes et apporte un début de réponse à mon insatisfaction permanente.
Celle-ci reste nécessaire pour orienter, épurer et rendre ma recherche à la fois fluide et exigeante.
Un autre élément à évoquer concerne directement la forme : le dessin dans la matière brute entremêle des traits et des signes qui s’inventent entre eux, souvent au hasard, pour former le théâtre de figures auxquelles je tiens et dont j’ai besoin pour relier pictural expressif et corps.
Dans cette quête quotidienne de la sensation en relief, en plus de la dramaturgie, la danse des mots et des sons qui passent par là , accroche mon attention et arrive parfois au bon moment pour guider mes impulsions et susciter envie et audace.
Mes personnages réunis dans le rire, grotesque (imaginé ou vécu) ou de résistance (critique), baignés de non-sens ou d’ambigu comique, ne sontjamais totalement ceux que l’on croit, comme empêchés et jamais à situer ni à définir catégoriquement.
Pour terminer, je citerai simplement le commentaire d’une jeune internaute qui paraît peut-être résumer ma démarche : « on naît, on meurt et entre les deux ça rit et ça grince ! »